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VENT des CRETES - CANTAL - AUVERGNE
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VENT des CRETES - CANTAL - AUVERGNE
25 novembre 2020

Bienvenue sur les crêtes

bad2

Information projet éoliennes
Badailhac   9 et 10 octobre 2020

 

Vendredi 9 octobre 2020 au soir et le samedi 10 octobre au matin à la mairie de Badailhac deux personnes des sociétés Syscom / Inersys ont exposé leur projet d’implantation de 14 éoliennes au Nord de Badailhac sur le plateau du Vernet. Etaient présents à chacune de ces réunions une vingtaine de personnes essentiellement de Badailhac.

Il y a actuellement 7 à 8.000 éoliennes en France avec un objectif de doublement de leur nombre et de triplement de leur production (avec de futures éoliennes plus grandes et plus puissantes).
Le PPE (programmation des énergies) vise à atteindre une neutralité carbone en 2050, tout en réduisant le nombre de réacteurs nucléaires (actuellement 70% de la production d’électricité).
Nota : l’Allemagne a plus d’éoliennes que nous mais son électricité provient de principalement - et de façon croissante - de centrales à charbon. Le Danemark a massivement des éoliennes … et ça lui coute cher (cf. Jancovici sur Internet).

 

Les éoliennes sont rentables pour les sociétés qui les exploitent car EDF s’engage sur 20 ans à leur racheter toute l’électricité qu’elles produisent (même si ponctuellement EDF n’en a pas besoin) à un tarif préférentiel (62 euros du MW au lieu de 45). EDF se rattrape en rajoutant une taxe sur nos factures d’électricité (CSPE).

Ces 14 éoliennes seraient au Nord de Badailhac autour du Vernet, sur la partie Est du plateau coté Goul. Certaines sont prévues dans le Parc naturel des volcans.

Ces éoliennes seraient plus grandes que les premières éoliennes installées en France, avec un mat d’environ 150m de haut (en acier) et des pales d’environ 60m (en fibre de verre).
Nota : 150m c’est la hauteur d’un immeuble de 50 étages.
Il s’agirait d’éoliennes de 4 mégawattheures. Etant donné qu’elles ne fonctionneront que quand il y aura assez de vent - mais pas trop - ils annoncent une production de 25% de la puissance installée.
Nota : selon un exposé de Mr Jancovici (à regarder sur Internet) ces 25% semblent très optimistes.

 

Chacune de ces éoliennes sera supportée par un socle en béton armé de 400 m3 : 1.500 tonnes de béton et 100 tonnes de ferraille. Il y aura à coté de chaque éolienne une aire de stockage en gravier de la taille d’un terrain de football. Il y aura des chemins assez larges pour relier toutes ces éoliennes au réseau routier, et des câbles enterrés à 80 cm de profondeur pour évacuer l’électricité et l’acheminer jusqu’à Aurillac. Le Cantal étant excédentaire en matière d’électricité avec en particulier ses barrages cette électricité partira vers le reste du réseau électrique.

Les propriétaires ayant signé un accord (bail emphytéotique : 20 ans plus 4 fois 5 ans possibles) pour avoir des éoliennes sur leur terrain percevront une rémunération : montant annoncé 8 à 12 keur (keur = millier d’euros) par éolienne et par an, moitié pour le propriétaire et moitié pour l’exploitant (fonction du rendement des éoliennes ?). La commune de Badailhac percevrait 36.000 euros par an pour 4 éoliennes, la communauté de commune 210 keur, le département 108 keur.

Dans 20 ans si l’exploitation s’arrête l’exploitant démantèlera intégralement ce parc d’éoliennes.
Il aura provisionné pour cela 50 keur par éolienne plus 10 keur par mégawattheure au-delà de 2.
Cette somme me parait personnellement très faible vu en particulier la masse de béton armé à casser et à évacuer, et vu les travaux nécessaires de remise en état des chemins et des près … Certains participants ont eu des informations selon lesquels cela conterait plutôt 500 keur par éolienne… avec donc un risque d’une perte financière importante à la fin pour les propriétaires.

 

Intérêt :

ð  L’argent

ð  L’idée de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique

Inconvénients :

ð  Nuisances visuelles en particulier coté Goul. Les quelques photomontages présentés ne permettaient pas de se rendre vraiment compte de l’impact réel …
Elles seraient invisibles du bourg de Vic-sur-Cère mais visibles quasi intégralement de la mairie de Jou-sous-Monjou, de Pailherols, du Vernet, et en grande partie du bourg de Badailhac  … Elles seraient aussi visibles - je pense intégralement -du Puy Mary, du Puy Griou, et de l’Elancéze, et partiellement visibles du Plomb du Cantal.

ð  Nuisances sonores, vibrations, ultrasons …

ð  Risque sur la fréquentation de touristes : hôtels, gites, commerces, …

ð  Risque importante en matière d’eau potable. Le plateau du Vernet est pour nous un château d’eau naturel avec de multiples sources communales et privées.

ð  Risque pour l’avifaune : certaines éoliennes ont été qualifiées par les deux personnes faisant cette présentation de « hachoirs à oiseaux ». Ce plateau du Vernet héberge entre autres des milans royaux ; le milan royal est une espèce protégée et menacée d’extinction.

ð  Risque pour le bétail : certains fermiers disent que beaucoup de leurs vaches en sont mortes

ð  S’agissant d’une zone d’entrainement pour les vols à basse altitude des avions de chasse de l’armée il y a un risque d’accidents, et l’éclairage nocturne générera une pollution lumineuse.

ð  La chasse sera probablement interdite dans toute la zone.

ð  Certaines maisons perdront de leur valeur en cas de revente.

ð  Nuisances le temps de la construction : l’acheminement du béton 700 toupies de 8m3 chacune, l’acheminement des mats et surtout des pâles de 60m (passant par Polminhac Vixouze …) vont sérieusement perturber la circulation pendant les 10 mois prévus de construction ? Cela nécessitera des aménagements routiers importants … arbres à couper ? … lignes téléphoniques et électriques à couper et à remettre ? … montagnes à raboter ?

ð  Nuisance similaires le temps du démantèlement : camions de gravats …
et risque de « disparition » de la société exploitante quand elle devra démanteler.

 

Apparemment les deux personnes faisant cette proposition avaient les accords des propriétaires et des exploitants des terrains sur lesquels ils comptent implanter des éoliennes.
Nota : certains propriétaires ne sont pas du coin.

Les maires et les populations seront consultées (enquêtes publiques) mais la décision finale appartiendra au seul préfet.

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